« Bourses étudiantes » – Palmarès 2024-2025

Dans le cadre de mon stage de fin d’études de DUT, effectué à l’université Napier d’Édimbourg du 10 mars au 20 juin 2025, j’ai participé à un projet de recherche sur les peptides de défense de l’hôte dans une optique de développement de nouveaux candidats thérapeutiques. Mon travail a porté sur l’évaluation des propriétés antimicrobiennes et immunomodulatrices de deux peptides : SMAP-29, d’origine ovine, et HPpep, dérivé de Helicobacter pylori.

L’objectif était de comparer leur efficacité contre des souches bactériennes, ainsi que leurs effets sur les cellules humaines dans un contexte marqué par l’augmentation de l’antibiorésistance. Ce travail visait à identifier leur potentiel thérapeutique et à éventuellement orienter la conception de peptides plus performants et moins toxiques.

Dès le début du stage, je me suis consacrée à un travail de bibliographie pour acquérir une compréhension approfondie des peptides de défense de l’hôte, de leurs mécanismes d’action et de leur rôle dans l’immunité innée. Cette phase m’a permis de mieux cerner les enjeux de mon projet, de formuler des hypothèses de travail et de me familiariser avec la littérature scientifique en anglais.

J’ai ensuite entamé la phase expérimentale en évaluant l’activité antimicrobienne des deux peptides. Pour cela, j’ai mis en culture deux souches de Staphylococcus aureus : une souche sensible à la méthicilline (MSSA) et une souche résistante (MRSA), des souches cliniques aux profils de sensibilité différents. J’ai réalisé des tests de concentrations minimales inhibitrices et de concentrations minimales bactéricides, afin de déterminer l’efficacité des peptides sur ces deux souches. D’après leurs résultats, SMAP-29 inhibe efficacement la croissance bactérienne, avec une meilleure activité contre la souche résistante, sans toutefois avoir d’effet bactéricide tandis que HPpep présente ni d’activité inhibitrice ou bactéricide significative sur les deux souches. Ainsi, SMAP-29 apparaît comme un candidat intéressant pour inhiber la croissance bactérienne, notamment contre les souches résistantes, tandis que HPpep semble peu prometteur dans ce contexte.

Dans la seconde partie du stage, je me suis concentrée sur l’étude de l’activité immunomodulatrice des peptides. J’ai utilisé la lignée cellulaire immunitaire humaine THP-1 pour évaluer leur cytotoxicité potentielle. Des tests de viabilité cellulaire et de cytotoxicité ont révélé que les deux peptides présentaient une toxicité importante pour les cellules humaines à certaines concentrations. Afin d’approfondir ces observations, j’ai réalisé un test de dépolarisation mitochondriale, visant à déterminer les types de mort cellulaire induits (apoptose et nécrose notamment). Ces analyses ont montré que les deux peptides induisent plusieurs voies de mort cellulaire, ce qui pourrait indiquer un effet immunomodulateur complexe mais intéressant.

Parallèlement à ces activités de laboratoire, j’ai eu l’opportunité de participer à plusieurs réunions d’équipe, séminaires et conférences scientifiques. Ces moments d’échange m’ont permis de mieux appréhender le fonctionnement quotidien d’un centre de recherche international, de progresser en communication scientifique et de développer mon aisance à travailler en anglais. Tout au long du stage, j’ai été autonome dans la planification et l’exécution de mes expériences, ainsi que dans l’interprétation de mes résultats, ce qui a renforcé ma rigueur scientifique, mon esprit critique et ma capacité d’adaptation.

Dans le cadre mon Master 2 Nutrition Santé, j’ai effectué un stage de 6 mois, du 10 mars au 10 septembre 2025, au sein de l’Institut Nutrition, Fondation d’entreprise de Restalliance (société de restauration collective) basée à Lyon. Cette fondation dirigée par Anne Moreau, a pour mission d’innover pour le plaisir et la santé des personnes fragilisées, aujourd’hui et demain. Ses actions s’articulent autour de 3 grands axes.

J’ai occupé le poste de Chargée de Projets Nutrition et Communication. Ce rôle m’a permis d’évoluer dans un environnement professionnel stimulant, en lien direct avec les métiers de la nutrition. Je m’y suis sentie particulièrement épanouie, car il m’a permet à la fois de mobiliser les compétences acquises durant mon parcours académique et de développer des compétences transversales (gestion de projet, communication, travail en équipe).

Mes missions à l’Institut Nutrition étaient vastes allant de la communication digitale (création de contenus pour les réseaux sociaux), à la veille scientifique, en passant par la prospection de partenaires stratégiques et de financeurs, pour favoriser le déploiement de divers projets.

Le projet auquel j’ai contribué, intitulé « DINEOS », avait pour objectif d’améliorer l’expérience du dîner en EHPAD à travers une approche participative de type « Living Lab ». Porté par l’Institut Nutrition, ce projet bénéficie du soutien du MedtechLab, le tiers-lieu d’innovation en santé de l’École des Mines de Saint-Étienne, qui accompagne son pilotage.

Trois EHPAD Aésio Santé de la région Auvergne-Rhône-Alpes se sont engagés dans cette démarche et participent aux étapes clés du projet : observations, focus groups et ateliers de co-design. L’ensemble du processus aboutira à la création d’un portfolio de pistes d’amélioration, issues d’une réflexion collective menée dans les établissements.

Depuis le début de mon stage, nous avons mené la phase de cadrage, traité les aspects liés à la protection des données, et lancé aujourd’hui les premières observations sur le terrain. A l’issue de ces quatre mois de stage, j’ai affiné ma compréhension de l’écosystème de l’entreprise et du secteur de la restauration collective. Je bénéficie également d’une grande autonomie dans la plupart des tâches qui me sont confiées. La diversité des missions et le sens donné aux actions renforcent mon envie de contribuer à des projets porteurs de valeurs sociales et humaines fortes.

Sujet d’étude. Virus du fruit rugueux brun de la tomate (Tobamovirus fructirugosum) : étude de la persistance et du pouvoir infectieux dans le sol, et de l’irradiation aux ultraviolets-C pour la stérilisation des graines. Maître de stage : Antonio Tiberini

Le virus du fruit rugueux brun de la tomate – ToBRFV (Tobamovirus fructirugosum) est un virus infectant les plantes de tomate (Solanum lycopersicum L.) qui est transmis par contact mécanique. La capacité du ToBRFV à persister dans le sol après la culture d’une plante infectée, et sa capacité à infecter les plantes transplantées ont été évaluées de 0 à 100 jours. Les résultats démontrent que le ToBRFV persiste dans les particules du sol et dans les débris de racines, et reste toujours infectieux après 100 jours.

La gestion intégrative des maladies devrait considérer ces résultats afin d’être en accord avec l’épidémiologie mise à jour du ToBRFV pour protéger le rendement des producteurs de tomate. De plus, la capacité des UV-C à inactiver le ToBRFV présent sur la surface des graines de tomate a également été évaluée pour de multiples doses d’UV-C (277 nm). Une dose de 12 KJ/m2 d’UV-C inactive le ToBRFV le rendant incapable d’infecter les plantes de tomate, mais ne détruit pas l’ARN viral, qui reste détectable.

De nombreux indicateurs du développement des plantes et plantules ont été évalués et montrent que le taux de germination, les indices de biostimulation mesurés et le contenu en chlorophylle, anthocyanines et flavonoïdes ne sont pas affectés par une dose d’UV-C de 9 ou 12 KJ/m2. Des gènes de la voie de biosynthèse des flavonoïdes et anthocyanes suggèrent avoir une expression relative diminuée.

Ces résultats encouragent le développement de méthodes d’assainissement sûres pour la santé humaine et des plantes, peu couteuses et respectueuses de l’environnement, que représentent les UV-C a 12 KJ/m2 pour les graines de tomate infectées par le ToBRFV, et pour mieux étudier le rôle des flavonoïdes et anthocyanes en réponse à l’irradiation aux UV-C.

L’objectif principal était de développer mes compétences en animation, encadrement de groupes et gestion de journées d’activités, dans un contexte inter-culturel.

Mon rôle consistait à accueillir et encadrer des groupes d’enfants dans le cadre d’activités touristiques et ludiques.

Attribution des bourses par la section départementale de l’AMOPA

Nom, prénom	Sujet d’étude	Montant attribué par l’AMOPA 21
CHAUSSE Zoé	UBE. Les peptides de défense de l’hôte dans une optique de développement de nouveaux candidats thérapeutiques.	100,00 €
ETTOUATI Camille	UBE. Chargée de Projets Nutrition et Communication. Contribution au projet « DINEOS » ayant pour objectif d’améliorer l’expérience du dîner en EHPAD à travers une approche participative de type « Living Lab ».	100,00 €
FRY Lucas	UBE. Virus du fruit rugueux brun de la tomate (Tobamovirus fructirugosum) : étude de la persistance et du pouvoir infectieux dans le sol et de l’irradiation aux ultraviolets-C pour la stérilisation des graines.	100,00 €
RENEL Ramaherisoa	BTS. Animation, encadrement de groupes et gestion de journées d’activités, dans un contexte inter-culturel.	50,00 €
VILLARD Madline	BTS. Accueil et encadrement de groupes d’enfants dans le cadre d’activités touristiques et ludiques.	50,00 €
	BTS. Bourses attribuées (2×50€) à deux autres lycéennes en BTS du lycée Marey de Beaune.	100,00 €
	Montant total attribué par l’AMOPA 21 :	500,00 €

Dossier suivi par Norbert LATRUFFE,
responsable des actions « Bourses étudiantes »
[ publié le 29/10/2025 ]