Conférence prononcée par Madame Madeleine Blondel sur L’art de l’ennui ou la douleur du temps lors de l’assemblée generale du 30 avril 2019

Les galeries du premier étage du musée de la Vie bourguignonne-Perrin-de-Puycousin, consacrées à la vie quotidienne à Dijon, commencent par une chronologie qui rappelle aux visiteurs le cadre dans lequel se développe le propos (1793-1945). Lors de son installation, dans les années 1990, s’est posée la question de savoir comment évoquer les conflits du XXe siècle à partir d’objets de vie quotidienne, socle des collections d’un musée d’ethnographie ? Cette première question avait pour corolaire une seconde : comment dire, exprimer, suggérer Les grandes misères de la guerre[1] dans l’espace muséale ?

Or, dans les années 1985, les dons faits au musée, comportaient régulièrement des bagues de tranchées, trouvées par hasard par des donateurs dans leurs greniers ou autres recoins obscurs, objets qu’ils n’arrivaient pas vraiment à resituer mais qui contenaient une charge émotionnelle. Une recherche rapide permit de les relier à l’activité des soldats durant la première Guerre mondiale.  Il s’agissait de bagues réalisées par les poilus à partir du métal récupéré à leurs risques et périls hors des tranchées et qu’ils envoyaient à une fiancées ou une marraine de guerre comme nous le rappelle les vers d’Apollinaire dans son poème A Madeleine daté d’août 1915

Vous m’attendez ayant aux doigts

De pauvres bagues en aluminium pâle comme l’absence

Et tendre comme le souvenir

Métal de notre amour métal semblable à l’aube…[2]

Ainsi ces objets fabriqués dans l’enfer de la guerre devenaient expression d’un attachement, d’un sentiment, projectiles de mort métamorphosés en message de gratitude, d’amitié, de tendresse ! Etaient-ils susceptibles d’entrer dans les collections d’un musée ?

Le dépouillement de la presse de guerre révéla l’ampleur de cette activité, commencée dès 1915 lorsque le conflit devient une guerre de position. Les Poilus fabriquaient non seulement des bagues mais une multitude d’objets hétéroclites, bricolés pour améliorer leur quotidien ou pour envoyer un « souvenir du front » à leur famille. Observer et étudier ces objets renvoyait au propos développé en 1962 par l’anthropologue Claude Lévi-Strauss  « le propre de la pensée mythique, comme du bricolage sur le plan pratique, est d’élaborer des ensembles structurés[note dans le texte], non pas directement avec d’autres ensembles structurés, mais en utilisant des résidus et des débris d’évènements : « odds et ends », dirait les anglais, ou, en français, des bribes et des morceaux, témoins fossiles de l’histoire d’un individu ou d’une société »[3]. Ce texte ne pouvait que conforter la pertinence de leur entrée dans une collection publique et la nécessité de développer cette collecte. Autre constat : conservés dans l’espace domestique, ces objets issus des tranchées aiguisaient de plus en plus la curiosité et suscitaient la convoitise des collectionneurs : ainsi la revue La vie du collectionneur faisait paraître en 1991 un article intitulé Chefs-d’œuvre de poilus[4].

Exposer ces objets impliquaient de les documenter. Outre la mémoire du donateur enregistrée lors de la collecte, il a fallu mener des enquêtes auprès des personnes ressource ou des institutions muséales, dépouiller la presse d’alors, rechercher des écrits en tout genre : littérature, correspondance, carnets de guerre et de campagne….. afin de restituer un contexte favorisant la compréhension de ces objets. Le résultat de ces premières investigations a révélé la richesse du domaine avec notamment une abondante littérature dans la presse de l’époque : par exemple la revue Pays de France dépouillée entre 1914 et 1919 enregistre plus de onze articles notamment le compte-rendu d’une exposition tenue à Paris au Jeu de Paume intitulée : Notre exposition de « l’Art à la Guerre » Tableaux de gloire, travail de soldats »[5]. Un premier résultat de ce travail a été présenté en 1992 au musée de la Vie bourguignonne-Perrin-de-Puycousin lors de l’exposition Bijoux des régions de France[6] et quelques années plus tard, en 1999, à notre Compagnie[7].

A l’occasion du cycle L’Académie commémore la Grande Guerre, il a paru judicieux de reprendre le dossier car, depuis les années 2000, la connaissance du domaine s’est considérablement enrichie. Dès 2001, la revue 14-18, le magazine de la Grande guerre[8], consacre une rubrique d’une double page à l’artisanat de tranchée tenus par Patrice Warin qui publiera trois ouvrages de référence[9] recensant la diversité de la production[10]. Le sujet ne se confine plus aux curieux et aux collectionneurs intéressés par les militaria, mais interrogent d’autres disciplines. Mais dans un premier temps, tentons de voir les critères qui caractérisent cette production.

Comment caractériser cette production ?

Ces objets sont exécutés dans un contexte particulier :

  • les tranchées de première lignes hors périodes d’assaut,
  • les arrières lignes plus ou moins éloignées des champs de bataille,
  • les zones civiles dévastées, les hôpitaux militaires et les camps de prisonniers, les centres de rééducation des mutilés,
  • et dans une chronologie précise : 1914-1918 (voir jusqu’en 1919).

Ils sont fabriqués avec un outillage de fortune notamment la cousette du soldat contenant des aiguilles, une grosse alêne et un poinçon, mais aussi clou et pointes récupérées dont l’usage détourné permet de tailler, ciseler ou graver, couteau de poche, étau de fortune…Le travail s’exécute sans outillage spécifique.

La matière première provient de l’environnement naturel du champ de bataille : le poilu glanait en fonction de sa compétence feuille de chêne, écorces d’arbre, bois tendre ; ainsi le sculpteur Henri Gaudier-Brzeska écrit : « Je ne m’ennuie pas tellement dans les tranchées. Je réalise de petites pièces sculptées. Il y a quelques jours, j’ai tiré une petite statue de maternité de la crosse d’un fusil allemand, c’est un magnifique bois de noyer, et je suis assez bien parvenu à le tailler avec un couteau ordinaire »[11]. Ce qui n’est pas sans rappeler les travaux effectués par les gardiens de troupeau (affiquet….), ou par Henri Vincenot sur les écorces de peuplier (santons de crèche, broches….).

D’autres matériaux sont utilisés comme la pierre à grain fin pour des fourneaux de pipe ou des os des chevaux transformés en tabatières, ronds de serviette….

La matière première provient aussi des objets manufacturés pour cette guerre : balles de fusil, cartouches, grenade, obus d’artillerie et shrapnels qui, après avoir rempli leur mission de mort, sont glanés par les soldats.

Ces matériaux sont récupérés, travaillés par un poilu ; rappelons que de nombreux soldats viennent de la paysannerie, de l’artisanat et du monde ouvrier dont la capacité au travail manuel n’est pas à prouver. D’où une grande diversité de cette production liée à la technique du recyclage et du détournement.

Ainsi le soldat dans sa tranchée, entre deux parois de terre, parfois de boue, enterré en quelque sorte, vit dans un espace physique et mental d’enfermement favorable au développement de pratiques permettant de surmonter attente, ennui, cafard, désœuvrement, solitude…

Le soldat bricole, et ça depuis le XVIIe siècle, pour s’occuper, améliorer son confort, se divertir en confectionnant des objets utilitaires ou de fantaisies, des souvenirs ; cette pratique appartient aussi à la culture des marins et à l’univers carcéral. 

Le répertoire des motifs décorant ces objets renvoie à la société d’avant la guerre avec les référence aux portes bonheurs de la culture traditionnelle : pensée, marguerite, cœur, feuilles de lierre, houx, gui. Le poilu reprend aussi des symboles patriotiques comme croix de lorraine, croix de guerre, alsacienne avec sa coiffe au large ruban, coq gaulois.

Ces objets sont en réalité des récits de guerre. Ils intéressent donc les anthropologues en raison de leur puissance évocatrice mais aussi d’autres acteurs du patrimoine comme les archéologues.

Les Archéologues

En effet à la fin de l’année 1991, la fouille d’une fosse commune, à Saint-Rémy-la-Calonne a permis la découverte de la tombe d’Alain Fournier, cette découverte largement médiatisée, a conduit les archéologues à entamer une réflexion sur la prise en compte des vestiges du passé récent, notamment par ceux travaillant dans le Nord et l’Est de la France, où des secteurs ont été profondément marqués par les combats. Cette réflexion s’est enrichie en 1997 du croisement des regards avec des historiens lors d’un colloque à l’Historial de la Grand Guerre (Péronne) intitulé : L’Archéologie du passé récent et plus particulièrement de la Grande Guerre. Car pour les archéologues la réalité est bien là : dans la terre, demeurent des réseaux de tranchées, de galeries, d’abris souterrains, gommés par la remise en culture de l’immédiat après-guerre.

Les voyageurs qui empruntent aujourd’hui la route Cambrai-Arras par exemple, soupçonnent-ils qu’ils traversent en moins de 30kms, cinq lignes de défense allemande et presque autant de tranchées britanniques ? La fouille de ces structures a révélé des aspects inédits de la vie quotidienne des combattants. Ainsi en 2000-2002, dans la ZAC Actiparc de l’entrée nord d’Arras, une zone de front est diagnostiquée sur une surface de 300 ha, remise en culture depuis plus de 84 ans ; une seule tranchée est minutieusement fouillée en raison de la présence inhabituelle, dans le remplissage supérieur, d’abondants résidus de découpes de douilles d’obus en laiton et de bidons en aluminium. L’examen attentif de ce mobilier permet de constater que ces rebuts avaient servi de matériaux de base pour la fabrication de petits objets dont certains présentaient un défaut ou une malfaçon. Sur près de 60m de longueur, cette tranchée, identifiée sur les plans britanniques comme la «Tilloy Trench » avait donc servi de dépotoir à un atelier d’artisanat particulièrement actif, au regard de l’abondance des rejets déjà collectés. Lisons le rapport de l’archéologue Alain Jacques :

« La matière première principale de tous ces objets est constituée par les douilles d’obus collectées sur le champ de bataille tout proche. Les étuis de laiton sont découpés puis déployés, de façon à obtenir une tôle plane, qui va servir de base à la réalisation d’objets très variés. On trouve ainsi, et étonnamment à tous les stades de leur confection, des coupe-papiers, des boucles de ceinturon, des étuis de protection de boîtes d’allumettes, des encriers, des bougeoirs de toutes sortes, ainsi que des plaques de forme parallélépipédique, dont certaines sont très proches du profil rhomboïdal des premiers chars britanniques. La récupération de bidons et bouteillons en tôle étamée et en aluminium alimente essentiellement la fabrication de plaques d’identité ovales, non règlementaires. Même les outils ont été retrouvés ; il s’agit de poinçons, lime et petits marteaux, ingénieusement réalisés dans des allumeurs d’artillerie lourde »[12].

Les archéologues sont interpellés par la débauche dans l’utilisation de la matière première, alors que le métal issu des douilles d’obus représentait un matériau stratégique, scrupuleusement récupéré sur le champ de bataille pour être reconditionné et refondu. Tout au long de la guerre, les étuis d’artillerie sont rachetés aux combattants qui les retrouvent sur le champ de bataille et, à la fin du conflit, la pénurie est telle du côté allemand, que ce sont presque exclusivement des douilles en métal ferreux de moindre qualité qui seront utilisées.

Si la plupart des rebuts retrouvés ne sont que des ébauches, beaucoup de pièces ont été abandonnées à un stade plus avancées de leur réalisation révélant ainsi les étapes de fabrication pour chaque type d’objets, à l’exception du produit fini. La chaîne opératoire était alors identifiable, notamment pour les productions courantes. La présence de certaines pièces, répliques de plaques de ceinturon de toute nationalité, interrogeait notamment des modèles inspirés des plaques allemandes. Les inscriptions allemandes sur certains objets (Andenken, Souvenier) et la mention fréquente Arras-Lens avec la date de 1919, ont permis d’identifier les artisans : des prisonniers de guerre allemands retenus sur place après l’armistice pour remettre en service la voie ferrée Arras-Lens. Cette hypothèse fut renforcée par la découverte d’une inscription POWC 338 qui signifie Prisonner Of War Camp ou Company 338.

Cette attribution explique la consommation effrénée de matière première car l’arrêt définitif des combats a permis la récupération de douilles d’obus dans un secteur, occupé principalement de 1917 à 1918 par l’artillerie britannique. Ce camp de prisonniers avait mis en place un atelier dont la production devait être vendue pour améliorer l’ordinaire. S’expliquait également les nombreuses imitations de boucles de ceinturons allemands qui devaient remplacer celui confisqué lors de leur capture.

Autre exemple, à Roclincourt  toujours dans le Pas de Calais, la fouille d’une fosse dépotoir a révélé des rebuts d’un atelier britannique dont le matériau de base était principalement le cuir mais aussi un gobelet règlementaire français contenant quelques bagues d’aluminium fondu. Premier constat : nous sommes en présence d’ateliers ce qui implique une forme de permanence dans la durée avec un outillage qui reste sur place où plusieurs personnes interviennent où il peut y avoir des soldats spécialisés dans telle ou telle technique et où il y a, sans doute, transmission de savoir-faire, d’astuces de fabrication. Nous ne sommes plus dans les conditions de la tranchée.

Deuxième constat : cet artisanat se retrouve aussi bien chez les allemands que chez les anglais ; or les termes pour le dénommer est significatif du regard porté sur cette production ; les allemands désigne cette activité avec les mots « Schutzgraben Hand-Werk » ; comme chez les français, le terme artisanat prévaut, tandis que chez les anglais les mots adéquats sont « Trench Art » ; pour les anglais cette production est artistique. Les artistes sont aussi présents sur le front.

Les historiens d’art

Ainsi Paul Klee peint sur les lambeaux de toile récupérés sur les épaves d’aéroplanes, le sculpteur Henri Gaudier-Brzeska sculpte dans une crosse d’un fusil allemand, André Derain fabrique des masques à partir des douilles d’obus. Fernand Léger peint en 1915 sur un couvercle recyclé d’une caisse d’obus des joueurs de cartes et avoue combien la guerre ébranle sa sensibilité : «C’est dans les tranchées que j’ai véritablement saisi la réalité des objets. [….] J’ai quitté Paris en plein dans une manière abstraite, époque de libération picturale […] je fus ébloui par une culasse de 75 ouverte en plein soleil, magie de la lumière sur le métal blanc […]. Cette culasse m’en a plus appris pour mon évolution artistique que tous le musées du monde »[13]. En 1917 il peint la Partie de Cartes où il figure les soldats en homme-machines empruntant des formes métalliques qui évoquent les obus avec un rouge vif. Dans une correspondance de guerre à son ami Louis Poughon, Léger commentant le déploiement d’hommes et d’armes écrit : « Tout cela se déclenche mécaniquement. C’est l’abstraction pure, plus pure que la Peinture Cubiste « soi-même ». Et il intitule le même dessin soit Soldat assis soit Soldat cubiste.

Plus proche de nous, le plasticien Jean-Jacques Lebel, fils du critique d’art Robert Lebel, ami de Marcel Duchamp et auteur en 1960 du premier happening européen raconte une évènement fondateur de son travail : « C’est vers sept heures du matin, un dimanche du printemps 1957, au marché aux puces de Saint-Ouen où je dérivais en compagnie d’André Breton –le promeneur/chercheur exemplaire- que je fus mis en présence d’un objets en cuivre jaune d’environ vingt centimètres de haut sur quinze de large, d’un seul tenant sur une base circulaire, percé de trois orifices de forme ovale. A première vue, cela ressemblait à une tête d’oiseau. Intrigué, j’en fis l’acquisition pour la somme exorbitante de deux anciens francs et le rapportais chez moi. Ni Breton ni moi n’avions la moindre idée de ce à quoi cet objet hors norme avait pu servir »…« Ce n’est que beaucoup plus tard qu’en le retournant, je constatais qu’il s’agissait de la douille d’un obus de 75 et que les trois orifices étaient destinées à recevoir trois photos découpées, maintenue en place par des tiges. Ce fut le début d’une longue aventure artistique et de plusieurs décennies de collectes effectuées sur les marchés aux puces, les foires à tout et les brocantes non seulement à travers l’Europe, mais en Amérique du Nord, Canada compris »[14]. En 2009, dans une exposition intitulée Soulèvement J.-J. Lebel montre les 1093 objets collectés les faisant ainsi entrer dans l’histoire des avant-gardistes. Ce sont donc les artistes qui font découvrir aux historiens d’art cette production qu’ils méprisaient en les jugeant kitch et voués à l’espace domestique.

Deux références :

–         André Breton décrit dans l’Amour fou, paru en 1937, son premier « objet trouvé » lors d’une exploration aux Puces en compagnie de Giacometti : un masque de métal, dont l’étrangeté et l’attraction du jamais vu avaient agi sur eux, avant que Joe Bousquet ne leur révèle qu’il s’agissait d’un prototype d’un masque à gaz utilisé en Argonne pendant la Grande Guerre.

–         Marcel Duchamp crée Fountain en 1917 où il s’agit bien de l’art du détournement.

feront prendre conscience aux historiens d’art que cette production est expression d’une résistance à la déshumanisation de la guerre industrielle dans laquelle les artiste eux-mêmes ont été impliqués. L’exposition de 2012 au Centre Pompidou-Metz[15] ou encore l’article de Bertrand Tillier[16] paru en 2015 participent largement à cette réflexion.

Ainsi depuis deux décennies l’intérêt scientifique porté à ce patrimoine, certes amplifié par les commémorations liées au centenaire de la Grand Guerre, n’appartient plus seulement aux anthropologues. S’ajoutent désormais les archéologues inventeurs de contextes de production et les historiens d’art qui, définissant cette activité comme expression d’une résistance, l’incluent désormais dans le courant avant-gardiste du début du XXe siècle. Ainsi la pluralité des regards a enrichi la richesse sémantique de ce mobilier qui se situe désormais au carrefour de l’anthropologie, de l’archéologie et de l’histoire de l’art. C’est assez dire la richesse du domaine et le sujet du prix l’Académie pour l’année 2016, La grande Guerre a-t-elle influencée l’expression artistique ?[17], enrichira sans nul doute cette réflexion.


[1] Les Grandes misères de la Guerre fait allusion à l’œuvre gravée de Jacques Callot ; CHONÉ (Paulette), « Les misères de la guerre ou « la vie du soldat » : la force et le droit », Jacques Callot 1592-1635, Paris-Nancy Réunion des Musées nationaux, 1992, p. 396-411.

[2] APOLLINAIRE (Guillaume), Lettres à Madeleine. Tendre comme le souvenir, Gallimard, 2005.

[3] LEVI STRAUSS (Claude), La pensée sauvage, Paris, Plon, 1962, p. 32 ; note : « La pensée mythique édifie des ensembles structurés au moyen d’un ensemble structuré, qui est le langage ; mais ce n’est pas au niveau de la structure qu’elle s’en empare : elle bâtit ses palais idéologiques avec les gravats d’un discours social ancien ».

[4] La vie du collectionneur, 1991, n°3, p. 20.

[5] Le Pays de France, 1915, n° 54, p. 13-14.

[6] Catalogue Pense à moi, p 38-43.

[7] Académie des sciences, arts et belles-lettres, séance du 27 octobre 1999, Les Bijoux de tranchées.

[8] Merci à Daniel-Henri Vincent pour le prêt de sa collection.

[9]  WARIN (Patrice), Artisanat de tranchée et briquets de poilus de la guerre 14-18, Louviers, Ysec éditions, 2001 ; Artisanat de tranchée de la Grande Guerre, tome II, Louviers, Ysec éditions, 2005 ; Les objets du tabac de la Grande Guerre. Artisanat de tranchée, Louviers, Ysec éditions, 2009.

[10]  Merci à Claude Grapin pour son aide précieuse.

[11]  1917 : exposition présentée au Centre Pompidou-Metz, 26 mai-24 sept. 2012. Metz, Centre Pompidou-Metz, 2012, catalogue p. 61.

[12] – DESFOSSES (Yves), JACQUES (Alain), PRILAUX (Gilles), L’archéologie de la Grande Guerre, Rennes, Editions Ouest-France, 2008, p. 54-55.

[13] 1917, op. cit., p 62.

[14] TILLIER (Bertrand), « Bricoler, passer le temps, s’abstraire. L’art des poilus à l’âge de la guerre industrielle (1915-1918) », La Grande Guerre. Une histoire culturelle, dir. Philippe POIRRIER, Dijon, EUD, 2015 [coll. Histoires], p. 218-219.

[15] Op. cit. note 11.

[16] Op. cit. note 14.

[17] Il a été décerné à l’historienne Annette Beker.